Bien placée pour remporter la palme de la mégapole la plus tentaculaire d’Amérique, Los Angeles peut d’abord faire peur. Sans voiture, c’est dur. Mais on est pas obligé d’être né sur place pour trouver son chemin. Voici un petit guide des quartiers et des bons hôtels qui vont avec.
Tout ici transpire le luxe. Mais en surface, c’est ce mélange très pur d’architecture rustique-chic, avec ses placettes et ses fontaines adorables, qui attire le regard. Alors, laissez parler le « beautiful people » qui est en vous…
Le nom complet est Cipriani, du nom des frères Ignazio et Maggio à l’origine du concept, et le restaurant vaut son pesant de tagliatelles. Un décor glamour de bout en bout – bandes de pellicules, vues longue portée – et une piscine qui mérite une mention spéciale pour le charme « old school » de ses cabanons.
Cette partie de Sunset Boulevard fait plus montagne russe que ville lumière, ce qui est plutôt raccord avec l’esthétique du Luxe : des lignes pures, discrètes, pas vraiment « hard rock » dans l’esprit. Un lieu où se régénérer dans l’intimité d’une chambre tout confort ou dans la moiteur béate d’un spa tout équipé.
Pour du grand luxe, faire confiance à Raffles : boîte de chocolats en chambre à l’arrivée, deux sortes de peignoirs, un portable perso, et les sondes d’ambiance les plus sophistiquées de la ville. Le légendaire Jack Naderkhani est toujours General Manager des lieux, vous serez donc entre de bonnes mains.
Un chef d’œuvre signé Starck, et un état d’esprit résolument contemporain : pas moins de deux piscines, six cabanes privées, sept centres fitness, et une offre gastro-moléculaire orientée petite chimie du bonheur. La clientèle chic s’y presse toute la nuit, mais le niveau d’insonorisation fait des miracles.
La renaissance de Downtown L.A. et des alentours libère mille possibilités pour tous les hôteliers rêvant mariage du design et du patrimoine. Des restaurants mythiques côtoient des musées, des clubs huppés, des salles de conert géantes et des résidences flambant neuves. Un microcosme bouillonnant.
The LINE a remis à lui tout seul Koreatown sur les cartes de Los Angeles. Gentiment chic, carrément cool, diablement tendance, l’hôtel injecte de la vie dans son quartier, mêlant locaux et touristes attirés par son bar speakeasy, sa serre gourmande, sa piscine, et sa fameuse table fusion coréenne, Pot.
Un peu d’histoire : loin d’être un feu de paille, ce building mythique signé Walker & Eisen revient aux affaires après lifting profond de ses intérieurs années vingt. Offrez-vous un quart d’heure nostalgie dans l’un des restaurants de l’hôtel, ou sirotez un cocktail au Normandie Club, un « sacré bar d’hôtel ».
Très à propos, le choix du groupe Ace pour investir la United Artists Tower, haut lieu du cinéma indépendant des années vingt. Un résultat éclectique et postmoderne en diable, entre design de pointe, récup’ rugueuse et références appuyées à tous les âges d’or d’Hollywood, twenties et seventies inclus.
Dans cet ancien siège de compagnie pétrolière (la Superior Oil Company), une clientèle jeune et dorée déambule désormais en des intérieurs au ressenti lynchien, lumineux et bizarres au possible, avec leur espace quadrillé et un goût certain pour le mobilier psychédélique. Imbattable dans son genre.
Bienvenue à Tinseltown ! Malgré les stars en carton, les pièges à touristes et les super-héros qui font le trottoir, l’attrait d’Hollywood demeure. En quittant un peu Sunset Boulevard, vous aurez d’ailleurs plus de chances de constater le renouveau arty et gourmet de la zone.
Du temps où Charlie Chaplin en était propriétaire, ce joli méli-mélo de bungalows à l’anglaise se fondait parfaitement dans un paysage à la limite du pastoral. Aujourd’hui, les bungalows sont encore debout et forment un boutique-hôtel du genre miraculeux et franchement inhabituel.
Pour une étape tout en fun à West Hollywood, peu de motels valent le Standard : archi sixties d’un blanc éclatant, espace piscine déroulant un gazon AstroTurf couleur curaçao, pool parties de très haut niveau, demoiselle en cage dans le lobby, expos et projos arty permanentes.
A L.A., la question de l’intimité est une obession. Et le Sunset Marquis assure à ce niveau-là : avec une telle qualité d’isolation, on n’entend ni son voisin, ni le studio d’enregistrement maison. Et avec la politique ultra-select du Bar 1200, aucun risque d’être paparazzé contre sa volonté.
Los Angeles est une ville plutôt bien équipée niveau fun, avec une flopée de boutique-hôtels orientés jeunesse et des options splish-splash-splosh-vlan à tous les étages. Mais faites confiance au groupe Mama Shelter pour mettre la barre de rire encore un peu plus haut…
Les plages de L.A. sont de qualités diverses et variées. Mais tant que vous maîtrisez les horaires des marées et évitez la foule, vous trouverez toujours un coin où bronzer et surfer au calme. Après, quand on se choisit un hôtel de front de mer avec piscine sur le toit, difficile de réussir son exil…
La maison, œuvre du photographe de mode Glen Luchford et du portraitiste Doug Bruce, a une histoire riche et colorée : bordel dans le Venice du début du XXème siècle, maison de camés dans les années soixante, et même QG d’un des plus célèbres gang de motards de Los Angeles et des environs.
Bien que proche plage, c’est plutôt l’intérieur du Shade qui fait son charme. Ces espaces, imaginés par Christopher Lowell, ont été conçus pour attirer la nouvelle génération d’aspirants voyageurs plutôt que les surfeurs ou les amateurs de plage, population d’origine de Manhattan Beach.
Un paradoxe parfait : un hôtel urbain aux faux airs de resort balnéaire. Longtemps, le Shutters on the Beach fut le seul hôtel du bord de plage de Santa Monica – voire de tout Los Angeles. Et grâce à un miracle de l’architecture moderne, toutes les chambres regardaient vers la mer.
Encore un hôtel dont la fonction première est d’adoucir les mœurs : une retraite boutique qui augmente ses vues sur l’océan d’une palette déco chatoyante, d’espaces publics veloutés, et de suites-palais équipées de jacuzzis. Chaud et frais en même temps
A l’ère du TL:DR (comprendre « trop long ; pas lu »), il n’est pas nécessaire d’en faire des tonnes pour susciter le désir. Voici donc les incontournables, les indispensables, les inratables, les « Must-Stays », des hôtels-destinations où le quartier n’a vraiment qu’un rôle secondaire.
Derrière cette façade anonyme d’Ocean Avenue, une lueur vert émeraude titille les imaginations. A l’intérieur, un mélange audacieux de mobilier d’antiquaire, de lignes modernes et de colorants artificiels, pour une évocation réussie d’un champêtre pop ou d’un West End londonien à la sauce Pacifique.
De tous les hôtels hantés par le mythe, voici de loin le plus glamour. Dans cette réplique inexacte mais diablement sexy du Château d’Amboise, la légende est palpable, elle suinte des murs, fait le bourdon dans les canalisations, certains clients assurent même voir des fantômes, la nuit, rôder au pied du lit…
Construit en 1946 dans un style aussi romantique que Méditerranéen, le Bel Air, avec ses iconiques bungalows roses, est l’une des retraites les plus huppées et paisibles qui soit. Caché par les ficus, les orangers et les fougères, sur sept hectares en plein cœur du quartier le plus exclusif de Los Angeles.
Inauguré aux grandes heures de l’âge d’or hollywoodien, ce monument Art déco de quinze étages fut le pied-à-terre de stars comme Marylin Monroe ou Frank Sinatra. Et si un parfum d’époque flotte toujours dans l’atmosphère, l’hôtel ne fait pas musée. Grâce soit rendue à une rénovation récente et profonde.